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Sur la troisième plus grande île du monde...

Par Le 08/09/2016

Bornéo est … magnifique ! Difficile de choisir un pays dans tous ceux que l’on a visité, mais je crois que c’est mon endroit préféré depuis le début de notre voyage. Nous en parlons souvent tous les deux en faisant des Top 5 des lieux ou nous sommes allés, en général il y a un endroit dans chaque pays qui nous a marqué, mais pour moi Bornéo en compte plusieurs. La nature est l’attrait principal de cette île. Les villes pour moi n’ont rien d’extraordinaire, elles facilitent le passage d’un emplacement à un autre. Rien de plus.  

Borneo 2016

Bornéo est la troisième plus grande île au monde (derrière l’Australie et la Papouasie). Elle est divisée en deux, d’un coté une partie Malaisienne qui représente environ 1/5 de l île, de l’autre une partie Indonésienne.Nous avons surtout parcouru la partie Malaisienne. Les voyages étaient assez faciles, et rapides. De Kota Kinabalu, ville au Nord, nous sommes partis pour le mont Kinabalu, qui culmine a 4,095 m d’altitude, premier endroit frais de notre voyage. Nous y passons deux jours puis nous continuons notre descente sur Sepilok pour aller observer les orangs outans vu que c’est un des seuls endroits au monde maintenant ou on peut les trouver,  et les Sunbears (les sunbears sont les plus petits ours du monde. J’ai cherché une traduction française mais je n’ai pas trouvé, mis à part « ours de soleil ») . Deux centres prennent soin de ces animaux qui sont en voie de disparition, les orangs outans à cause de la déforestation massive de Bornéo, et les ours sont chassés car leur vésicule biliaire à des vertues phamarceutiques. Véridique… . Ce sont des centres de réhabilitations. Les Orang outans sont nourris tous les jours mais sont libres de faire leur vie dans le parc gigantesque qui les entourent. Les sunbears ne sont pas nourris car les intervenants veulent qu’ils retrouvent un minimum d’autonomie, vu qu’ils sont censés être relachés dans la nature une fois prêt. 

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Nous sommes ensuite descendus tout au sud de l’ile dans ce qui est censé etre la Mecque des spots de plongée : Sipadan. Et ça a été extraordinaire. C’est un endroit assez difficile d’accès parce que les autorités Malaisiennes ne délivrent que 120 permis par jour ce qui réduit considérablement les chances de pouvoir plonger là-bas. Mais nous avons eu une chance pas posible, étant en saison basse, nous avons pu plonger sur l’île les deux jours ou nous y étions et nous avons fait le même spot trois jours et c’était incroyable. La concentration de requins, les bancs de barracudas, le plus gros mérou que j’ai jamais vu à tel point que j’ai cru que c’était une petite baleine. Des fonds magnifiques , bref ce qui est pour moi jusqu’ici, le plus bel endroit dans lequel nous avons plongé.

De Semporna nous descendons sur la rivière Kinabatanga. Un des voyageurs rencontré au mont Kinabalu nous a donné l’adresse d’un guide génial, Osman, qui a aussi chaperonné David Attenborough pour un de ses documentaires. (Amis français si vous ne connaissez pas encore ses docus animaliers, je vous les recommande, ils sont extraordinaires). Nous passons quatre jours dans la famille d’Osman avec d’autres touristes, à côté de la rivière infestée de crocodiles. Osman…C’est une personnalité assez intéressante… Il raconte avec des détails assez imagés et souvent dégueulasses des histoires abracadabrantes (ça va de « comment les Indiens font leur pain sans utiliser les toilettes » aux « diverses infections dont il a pu souffrir »), mais il nous a quand même demandé de ne pas nous embrasser devant ses enfants car cela leur donnait un mauvais exemple.

Tout est luxuriant, vert, touffu, magnifique. Endroit magique, ou l’on se sent un peu seul au monde. Nous voyons passer des crocodiles, un serpent, des calaos et beaucoup de martins pêcheurs. Mais nous avons surtout la chance un matin très tôt de tomber sur une horde d’éléphants pygmées se baignant dans la rivière. L’une des touristes dans le bateau à eu la bonne idée de dire à  Alex que c’était un moment parfait pour faire sa demande en mariage… La tête d’Alex était extraordinaire.

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Nous sommes ensuite passés par plusieurs villes qui ne valent meme pas d’être mentionnées. Le sud-est de Bornéo est encore très méconnu, à tel point que même le routard n’avait qu’un paragraphe concernant cette partie du pays, donc nous avons voyagé à l’aveugle pendant quelques jours pour descendre jusqu’aux îles Derawan. Ces îles sont très peu touristiques, et durant les trois jours ou nous sommes restés nous avons croisé un touriste. Il n’y a pas grand-chose dessus, juste des plages de sable blanc et quelques maisons. Malheureusement, c’est encore un lieu qui subit la pollution de tout bord. Dans l’eau poussait une sorte de mousse qui recouvrait le sable, celle-ci était contaminé par des boîtes de conserve et autres poubelles. Le nord de l’île grâce au courant était épargné. Quelle paysage splendide mais encore une fois quel gâchis. Nous avons fait un tour de cet archipel, toutes les îles plus belles les unes que les autres, beaucoup d’hôtels étaient en construction. Malheureusement ou heureusement suivant l’endroit où on se place.

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Un dernier mot sur la déforestation de l’île. Voyez plutôt.

Borneo deforestation

Voila une carte de ce à quoi ressemblait l’île il y a quelques années.

La déforestation est principalement due à l’exportation de bois tropicaux et à la culture de l’huile de palme. Il faut déboiser afin de faire de la place pour des plantations qui mettront 5 ans avant de produire les premières graines. Sans rentrer dans les détails, je sens que je perds tout le monde là, Osman était catastrophé par le changement opéré dans son pays. La forêt est devenue minuscule. Les animaux n’ont plus d’environnement naturel, d’où la disparition des orangs outans et d’autres animaux, sans compter l’accélération du réchauffement climatique et de production de CO2.

En dernier lieu, la population se retrouve une fois de plus forcée de déménager, soit parce que leur ferme se trouve sur les terrains nouvellement dédié à la production d’huile de palme. Soit parce qu’ils n’ont plus assez de ressources naturelles et alimentaires pour survivre. A chaque pays ses problèmes… Mais c’est très triste de savoir que ce que nous avons pu admirer cette année ne sera probablement plus là d’ici une dizaine d’années.