Les philippines; les îles, la mer et la plongée

Par Le 21/07/2016

Longtemps attendu, particulièrement pour Alex, (si vous suivez vous savez que c’était une de ses destinations phares), nous voilà aux Philippines, enfin vu que je suis bien en retard dans mes textes c’était il y a trois mois... Des iles en veux tu en voilà. Nous avons rencontrés plusieurs personnes qui étaient assez désabusées et blasées et qui nous ont dit qu’en faire une, c’était toutes les avoir vues. Pour moi, ça revient à dire que toutes les bouteilles de vin se valent et qu’il n’y a pas de distinction entre un bordeaux et un beaujolais… Oui c’est une ile, il y a une plage, le soleil, la mer mais si on regarde un peu plus attentivement on découvre aussi des falaises en calcaire, un sable différent, la mer est peut être moins calme, les fond marins ne sont pas les mêmes, les activités non plus, ou trouve des coraux, des coquillages ou peut être juste du sable. Bref, ça change tout le temps. Nous avons beaucoup voyagé en un mois parce que nous voulions couvrir une majorité du pays. Voir la carte ci-dessous.

Philippines 2016

C’est un pays  dans lequel on peut encore trouver des endroits qui ne sont pas vraiment sur les sentiers battus, on peut tomber sur des petites merveilles, ou très peu de touristes se rendent, sur Palawan à Port Barton par exemple, ou dans le Nord du pays vers Sagada. Quand on tombe sur une plage quasi déserte, la sensation de "découverte" est extraordinaire. Nous avons rencontrés pas mal de gens comparé à nos trois premiers pays, beaucoup de Français mais aussi Américains, Anglais pas mal d’Européens en général. 5Petit message spécial à Chloé et Aurélien, nos copains Français :) ) 

Tout résumer est un travail difficile, j’avoue que j’ai longtemps réfléchi à la façon d’organiser ce papier car je ne voulais pas faire une longue liste des endroits ou nous sommes allés, ça prendrait du temps et ce ne serait pas très intéressant. Donc je vais essayer d’aller à l’essentiel.

La plongée: Une des raisons de notre venue aux Philippines, on nous en parle depuis tellement longtemps. En dépit du fait qu’on nous ait beaucoup dit que « c’était mieux avant », il y a tout de même beaucoup de choses à voir sous l’eau. Les quatre coins que je retiens particulièrement :

  •  Apo Island, au Sud de l’ile de Negros et qui est une réserve maritime. Un typhon a détruit toute la partie nord de l ile ou il ‘y avait pas grand-chose, mais malheureusement il a aussi détruit tous les coraux et une partie de la faune qui s’y trouvait. En dépit de cela, les coraux restent absolument splendides, des jardins entiers sous l’eau et un paradis pour les tortues.
  • Coron et ses alentours : trois plongées superbes, deux épaves datant de la seconde guerre mondiale, et un lac d’eau fraiche et /salée ; l eau au fond du lac est a 38 degrés ce qui est étouffant, on veut en sortir assez rapidement ; mais fascinant de regarder tout ca, très bonne visibilité. La dernière fois que j ai plongé dans un lac c’était en Islande et a -1 degrés donc dans des conditions très différentes !
  • Malapascua, qui est tout au nord de l’ile de Cebu, pour les requins renards. Un des rares endroits au monde ou l’on peut les observer à -30 mètres. C’est un requin très long et assez majestueux, nous en avons vu deux lors de notre plongée, et c’était un moment magique.
  • Moalboal, que je n’avais pas plus envie de faire que ça à la base, magnifique, des bancs de sardines sont à 20 m de la plage et nous nous retrouvons entourés de milliers de poissons, magique.

Sur les philippines: Au début de notre séjour à Coron, nous avons rencontré un Anglais de 64 ans, marié à une Philippine et installé là bas depuis quelques années. Sa femme tenait le B&B ou nous étions et il continuait à gagner sa vie en proposant des activités, notamment de la plongée mais aussi des balades, location de scooter etc… Nous avons passé une journée complète avec lui à plonger ou nous avons eu le temps de discuter. Assez mordant au sujet des philippins, nous prenons toujours tout ce que les expats nous disent sur place avec un peu de recul, Kevin nous explique qu’ils n’ont pas bien le sens du ‘business ‘ et que toute personne venant d’un pays développé ferait fortune ici. Au début ça nous a fait sourire ; on pensait tous les deux qu’il forçait le trait, mais nous avons vite compris pourquoi. Lorsque nous essayons d’organiser des sorties ou de réserver des hôtels, même lorsqu’on est envoyé par des amis nous n’obtenons que très peu de réponses. Si on demande le prix, la réponse est rapide sans « sales pitch » contrairement à beaucoup d’autres pays ou on essait de nous survendre les choses, ici c’est l’inverse. S’ils sont là ils dorment, ou chantent (grand adeptes du Karaoké et de Céline Dion), ou dansent. Si on les dérange, on sent souvent que c’était pas vraiment le moment, ils sont assez indolent. Ils n’ont pas vraiment le sens du service, tel qu’on l’entend en général en Europe.

C’est assez drôle à observer et au final Il y a un coté rafraichissant à tout ça ; on sent que leur travail n’est pas leur vie, ils gagnent suffisamment d’argent pour vivre donc il n’y a pas lieu de faire plus ; pour eux le plus est réservé à leur vie, leur famille, leur communauté. Sur le moment en bonne Française que je suis, leur attitude m’a agacée plus d’une fois,. Mais avec le recul, je me demande si ce n’est pas eux qui ont raison. Pas tant au niveau du manque de service, mais surtout d’arrêter de vouloir toujours plus, de consommer trop, et de travailler trop, de se staisfaire de leur vie telle qu'elle est. Il faudrait trouver un juste milieu.

Enfin dernière chose : le peu de connaissances que les gens avaient en dehors du fonctionnement de leur pays, voire de leur village. Un exemple parmi tant d'autres, lorsque nous sommes arrivés à Cebu, le chauffeur de taxi qui nous ramène de l’aéroport se met à papoter (surtout avec Alex, vu que c’est un homme, il connaît plus de choses ; HA ) et lui demande son avis sur l’endroit ou il faudrait qu’il aille travailler pour se faire plus d’argent. Bien évidemment, la première ville dont il nous parle c’est Dubaï ; il en parle avec des étoiles dans les yeux, je n’ai pas pu m’empêcher de remettre un peu les pendules à l’heure en lui expliquant que Dubaï n’était pas non plus l’Eldorado, et qu’il y avait certes des bons cotés mais plein de mauvais aussi, surtout pour des gens comme lui qui serait employé dans des circonstances plus que douteuses. J’avoue sur le moment , je me suis sentie investie d’une mission de remettre les choses dans leur contexte, mais je m’en suis voulue par la suite, parce que je n’ai aucune idée de ce que vit cet homme et peut être qu’effectivement pour lui, Dubaï représente la chance de sa vie, de construire une famille et d’avoir un toit sur sa tête. Je me suis sentie merdeuse, l’Européenne bien logée et bien nourrie qui se permet de donner des leçons sur la vie et les endroits ou il fait bon vivre. Une fois que nous avons à peu près fait le tour de la question il nous demande d’où on vient tous les deux, réponse habituelle, France et Angleterre, et il en conclut que nous sommes riches. Donc on explique l’un et l’autre qu’effectivement on a réussi à mettre de l’argent de coté pour pouvoir voyager mais qu’il y a beaucoup de gens plus riches que nous en Europe et plus pauvres aussi. Et là, il est tombé des nues, « pauvres ?? (bruit de verre qui se casse) en Europe ?? ». C’était un peu comme d’annoncer à un enfant que le père noël n’existe pas, œil blanc et vitreux, d’un coup nous avons détruit l’idée qu’il se faisait de ces pays « riches ». On pense rarement à la façon dont les autres pays nous perçoivent et surtout ceux qui reviennent de loin, mais jamais je n’aurai pensé qu’on puisse nous percevoir comme des pays  QUE riches, ou tout le monde vit bien et en bonne santé. S’ils savaient... Je pense que ce conducteur se souviendra de nous… 

 Et puis aussi, dans le désordre...

Les plages à coté de Coron, des merveilles de sable blanc et d'eau turquoise

Plage  sur les îles à coté de Coron

Un des nombreux magnifiques coucher de soleil

Coucher de soleil

La plage de Port Barton ou des millions de minuscules crabes creusent leur trou en formant des petites boules de sable qui sont ensuite détruites par la mer

La plage de Port Barton ou des millions de minuscules crabes creusent leur trou en formant des petites boules de sable qui sont ensuite détruites par la mer.

La découverte des Tarsiers, petit animal en voie de disparition

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Sagada, le parcours de 6km qui relie deux grottes, ou nous sommes descendus à -600 mètres sous terre.

Sagada, le parcours de 6km qui relie deux grottes, ou nous sommes descendus à -600 mètres sous terre.